ECO TRAIL DE PARIS - 80 KM

Après presque 3 mois de préparation le jour J est arrivé, cet Eco-Trail est le deuxième sur lequel je m’engage.

L’année dernière, c’était mon premier trail long, cela c’était plutôt bien passé, avec un résultat final en 9h26, mais des passages à vide très durs à gérer et une fin de course difficile.

Cette année l’objectif est de mieux faire, avec l’espoir de passer sous les 9 heures en haut de la Dame de Fer.

Jeudi 21/03

Retrait des dossards avec le coach au salon, pas beaucoup de monde, on en profite pour faire un petit tour sur les stands, avec notamment une discussion très sympa sur le stand Buff (ou j’en profite pour faire des achats) ainsi que sur le celui de la future station de trail de Bures sur Yvette.

Vendredi 22/03

Repos et dernier check du matos, l’expérience de l’année dernière me permet d’être plus zen quand à la composition de mon package. Les conditions météos prévues étant plutôt froides j'opte pour :

Chaussures : Gel Fuji Trabucco 2

Chaussettes : Compressort pro racing socks run

Veste : Salomon Bonatti

Haut : Maillot Salomon Mid Layer

Bas : Corsaire Tight Salomon

Sac : Salomon Agile 12

Compression : BV Sport Booster

Frontale : Black Diamond Spot

GPS : Garmin 310 XT

Alimentation : Barre et gels Overstim’s et Isostar, Bicarbonates Isostar en complément de l’eau

Samedi 21/03

Après une bonne nuit de sommeil (ce qui est rare avant une course), je prends mon petit déjeuner pas trop tôt et c’est partit, direction la base de loisirs de St Quentin Yvelines, j’arrive tôt presque 2 heures avant le départ, il fait vraiment pas chaud et le temps est très couvert mais la météo n’annonce pas de pluie. Les conditions sont donc presque optimales.

Trés vite, je suis rejoint pas mon ami Dominique, avec qui nous discutons autour d’un thé offert par l’organisation, étrangement nous ne sommes pas trop stressés. Puis c’est Xavier et Julien des TIF qui nous rejoignent. Le temps de faire la photo familiale et il est temps de rejoindre le sas de départ.

12h00, le départ est donné, ma stratégie de course consiste à garder un maximum de jus jusqu’au 1er ravito à Buc situé vers le 23éme km.

Trés vite, je laisse Dominique et Julien partir devant et je me concentre sur mon rythme, les sensations sont moyennes, les jambes sont dures, bref je ne suis pas au top, malgré tout la moyenne est bonne aux alentours de 11km/h sans trop forcer.

Après une dizaine de kilomètres, je décide poser la veste et les gants, j’ai trop chaud, trés vite, cela va mieux, les jambes sont plus légères.

J'arrive à Buc, 1er ravito en 2h06, soit presque 10min de moins que l’année dernière, ravito rapide, je remplis ma poche, mange un peu et c’est repartit.

La course commence ici, la dénivelée la plus importante se situe entre le ravito de Meudon et le dernier situé à St Cloud au 69éme.

Cette partie du parcours, je dois la gérer de façon à pas me cramer, les sensations sont moyennes mais j’arrive pratiquement à courir tout le temps sauf dans les montées trop sèches où je décide de marcher et relancer en haut des côtes. Vers le 30ème km, je sens que j’ai un gros coup de barre qui se prépare, je m’alimente et bois mais les jambes sont redevenues très dures, je dois gérer jusqu’à Meudon en me disant que cela ira mieux après.

J’arrive au ravito de Meudon (KM 46) en 4h51, bien entamé, je bois un peu et mange une barre salée, je repars aussitôt, j’appelle Patricia, mon épouse, qui me dis qu’elle est là vers l’Observatoire, mais je suis complètement à l’ouest et je lui dis que je l’ai loupée. Arrivée vers l’Observatoire, je la croise enfin et le fait de voir ma femme, ma fille et ma mère me fait du bien au moral. Je m’attarde pas et repars aussitôt. Les kilomètres défilent et je sens que ça repart un peu, les sensations commencent à être bien meilleures. 

J’arrive à Chaville (KM 56) en 6h09, en meilleure forme que l’année dernière, je mange une soupe qui me fait un bien fou, il y a des gars qui sont bien entamés mais moi je repars assez confiant sur la suite de la course, je suis en avance sur mes temps de passage et cela me met du baume au cœur.

Je sais que j’ai fait le plus dur, même si le parcours vers Saint Cloud recèle quelques montées bien sèches, il faut juste gérer, la fatigue est présente mais maintenant je prends un peu plaisir à courir et je profite. Je croise David, un autre TIF, qui me dit qu'il gère sa course. 

Et très vite la nuit tombe, j’allume ma frontale, et comme l’année dernière, je prends un réel plaisir à courir dans la nuit, isolé dans ta bulle, à la seule lumière du faisceau de ta frontale. C’est ces moments que l’on recherche, après des heures de douleurs et d’effort.

Je rejoins Saint Cloud en 7h43 (KM 69), ce dernier ravito, il faut le savourer et je la vois enfin cette Dame de Fer pour laquelle je souffre depuis presque 8h, dernière soupe et c’est repartit pour la descente vers Paris. Cette partie qui se déroule presque totalement sur route est redoutée par beaucoup, perso même si j’y trouve aucun intérêt, je sais que j’arrive à bien gérer cette dernière portion.

Les jambes sont bien fatiguées mais j’arrive à courir sur presque toute la portion, les travaux encombrent le passage et le paysage me donne qu’une envie, celle d’arriver bien vite en haut de la Tour Eiffel.

Dernier virage, et j’arrive au pied de la Dame de Fer, on me donne un ticket et c’est partit pour la montée au premier étage du monument le plus célèbre de France. Je savoure le plaisir de finir ce second EcoTrail, dernières marches et enfin l’arche d’arrivée.
Ça y est, c’est finit, je boucle cette 8éme  édition de l’EcoTrail en 9h02 soit 24 minutes de moins que l’année dernière. La joie est différente par rapport à la précédente édition, moins d’émotion mais une joie immense d’avoir bouclé cette seconde participation, peut être due à une meilleure gestion de course et moins de souffrance que l’année dernière.
Très vite je redescend, petit coup de téléphone à Dom qui m’annonce qu’il a bouclé sa course en 8h05 et Julien en 8h15, bravo les TIF je ne risquais pas de vous suivre !!!

Place maintenant au remerciements à ceux qui m’ont permis de réaliser cet Ecotrail dans les meilleures conditions :

- A ma femme, qui m’a permis de me préparer dans les meilleures conditions, qui a assuré la logistique durant la course, et qui m’a donné un gros coup de boost après Meudon quand les sensations n’étaient vraiment pas bonnes.

- A mon fils, ma fille et ma mère, très heureux de vous avoir su à l’arrivée.

- A mon coach de père, qui m’a soutenu après avoir finit brillamment son 30k.

- A Dominique, trés sympa d’avoir pu partager cet avant course avec toi, Julien et Xavier, très content d’avoir pu discuter avec vous avant le départ.

-  A tous ceux qui m’ont soutenu par leurs messages, sur Facebook, vos mots me vont droit au cœur.

- A l’organisation et aux bénévoles au top, quel soulagement vous nous apporter aux ravitos, sans vous rien ne serait possible.

- Félicitation aux coureurs de l'Asmas : à François sur le 80k, à Stéphane sur le 50k, à Guillaume et Jean-Marc sur le 30k, aux binômes de la Twin du dimanche.