14/09/2014

TRAIL DU SANCY

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Aprés 2 mois et demi de préparation et prés de 585 km, le jour J est enfin arrivé pour ce deuxième grand objectif de l'année. Ce trail du Sancy, cela fait déjà plusieurs années que je l'ai repéré et je me suis promis de le faire un jour.
 Pour plusieurs raisons:

- 60km et 3350D+, cela reste un objectif "raisonnable" pour un premier trail en montagne.
- La beauté des paysages auvergnats et l'attachement à cette superbe région
- On reste sur un trail convivial, loin de certaines grandes messes (même si elles peuvent avoir leurs charmes aussi).
- La proximité, 4 heures de route de Paris.



Samedi 6 Septembre :

Après un voyage sans encombre, nous arrivons au Mont Dore où nous tombons en pleine arrivée de la Dorée un 12km  réservé aux filles. Après avoir retrouvé tante, oncle et cousine, nous procédons à notre installation à l'hôtel (situé juste à coté du départ, top pour la logistique !!!). 
Je me rends au retrait des dossards où l’accueil est super sympathique, un vrai bonheur d'être reçu de cette manière malgré la trés nette augmentation du nombre d’inscrits cette année, certaines épreuves feraient bien d'en prendre de la graine..


Un dernier repas dans le camping-car de la famille et dodo car demain le départ est prévu à 6h00 du matin...

Dimanche 7 septembre :

Le réveil sonne à 4h30, la nuit n'a pas été bonne (malheureusement, comme souvent avant une course). Tout a été vérifié la veille, je me prépare donc sans stress, le déjeuner sera composé de la moitié du fameux Gatosport d'Overstims. Il est déjà temps de se rendre au départ, où un bon nombre de traileurs venu des quatre coins l'hexagone sont déjà au départ. Les conditions météo s'annoncent top (la chaleur est même annoncée pour l'aprés-midi).



6h10, le départ est donné et ce sont 437 coureurs qui s'élancent pour affronter les monts d'Auvergne avec un final grandiose à 1895m sur les hauteurs du Sancy.



La première partie de la course nous met directement dans l'ambiance, la montée vers le Capuçin est séche mais je retrouve cette magie de courir la nuit juste avec l'éclairage de la frontale au milieu des autres coureurs. Au boût de 2km je bute sur une pierre et je tombe ne pouvant éviter le courreur devant moi, ça commence bien... Genou un peu abimé, mais bon ce n'est rien, je n'ai même pas de douleur, on peut continuer.

Après 7 km environ on est presque à 1500m d'altitude est la magie opère, le soleil vient de se lever sur les crêtes c'est magnifique, c'est pour vivre ces moments là que tu te fais mal à l'entrainement et que tu participes à ce genre d'épreuve.


La suite du parcours jusqu'au premier ravito ne sera qu'une longue descente dans des grands sentiers et les sensations pour l'instant sont très bonnes.

On arrive au premier ravito de la Bourboule situé au 19ème km, tout va bien je remplis ma poche mange un peu et je repars pour la première grosse difficulté de la journée la montée vers Puy Gros et ses 1485m, 500D+ sur 3km. 
Les premiers kilomètres de l'ascension me font bien comprendre que c'est un vrai trail de montagne et je dois gérer la montée et même en marchant mon rythme cardiaque est élevé. Tous les gars où presque ont des bâtons, je regrette un peu de ne pas en avoir pris (mais le manque d’expérience de course avec eux m'a fait préférer cette option). 
Le sommet est en vue et le paysage est superbe, on en prend plein les yeux, la descente fait du bien même si les cuisses commencent à souffrir, de plus mon ventre ne va pas bien surtout les intestins...


On arrive vite au second ravito situé au 27éme km, désormais le parcours entre le 34km et le 60km sont commun, je léve la tête et la suite du parcours constitue le gros morceau de l'épreuve avec les ascensions successives du Puy de l'Angle (1735m), le Roc de Cuzeau (1737m) et le Puy des Crebasses (1762m), 2 cols, la Croix Morand et la croix St Robert presque 1000D+ en 9km.



Mon ventre me fait de plus en plus souffrir, la montée sur le Puy de l'Angle est vraiment très raide je dois monter au train sinon je vais me cramer, arrivé au sommet, un petit replat et c'est repartit pour trois nouvelles ascensions successives, le terrain est pratiquement qu'en single, technique avec beaucoup de pierres. Enfin, on est au sommet, la descente vers la Croix St Robert est très technique, mais je vois la tente du ravito et cela me redonne un peu le moral, car là on a bien morflé.


Le ravito 4 de la Croix St Robert me fait du bien, tout le monde est là pour me soutenir et cela fait chaud au cœur. Je m'alimente même si le solide a du mal à passer et je bois beaucoup, tout le monde est déjà bien entamé et la chaleur commence vraiment à se faire son effet.

Je repars, encore 21 bornes avec Crebasses et le Sancy à affronter, dans Crebasses  je dois m'arrêter car mon ventre me fait trop souffir surtout dans les descentes.
En espérant que cela ira mieux par suite, je repars à un petit train pour redescendre vers la vallée de Chaudefour. Je cours depuis un petit moment avec Frédéric, un poitevin super sympa qui fait son premier long, on se croise sur le parcours depuis un petit moment et on fait les ravitos ensemble et lui aussi a des problèmes de ventre.

Il reste 2 dernières difficultés avant l'arrivée, le Col de la Cabanne et le Sancy, l'objectif des 9 heures est en train de s'envoler, mais de toute façon c'était bien trop ambiteux même sans les problémes gastriques, on va finir comme on peut.

La course reprend un peu ses droits dans la vallée mais dés la montée vers le Col de la Cabanne, la marche s'impose de nouveau et cela devient vraiment trés dur, je m'accroche et lâche rien. Le ventre va mieux et je peux désormais m'alimenter normalement, mais les cuisses commence à me faire défaut dans autant de dénivelé.

Le dernier point d'eau est au pied du Sancy et je suis vraiment dans le dur, les bénévoles nous encouragent vraiment, il reste 8km dont 2 de montée jusqu'au sommet du Sancy, aprés c'est que de la descente vers l'arrivée. 


La dernière montée, elle se fait uniquement avec la tête car tout le reste de mon corps n'en veut plus. Arrivée au sommet, la descente est difficile mais il faut en finir et les derniers kilomètres se feront en courant, Fred me rejoint et on décide de finir ensemble, lui aussi est dans le dur. 
Avant de filer vers l'arrivée, je retrouve toute ma petite troupe de supporters qui me prodigue les derniers encouragements et le coach et Patricia décident de finir les 4 derniers kilomètres avec moi.


Derniers lacets en dévers, le son du speaker se fait entendre, et soudain c'est la délivrance je franchis la ligne d'arrivée après 60,65 km et 3300 D+ en 10h05min. 210ème sur 336 finishers et 412 partants.

Je suis bien fatigué mais heureux d'avoir été au bout de ce premier trail en montagne, des enseignements à tirer aussi :

- Un travail en dénivelé encore plus important doit être fait pour me permettre de mieux monter,
- Acheter des bâtons et prendre l'habitude de s'en servir, cela m'a cruellement manqué dans les portions les plus pentues
- Encore mieux soigner mon hydratation et mon alimentation pour ne plus souffrir des maux de ventre.

Merci à mes fidèles accompagnateurs de m'avoir soutenu pendant toute l'épreuve; cela m'a fait le plus grand bien de vous savoir sur le parcours (surtout au 40ème où le moral n'était vraiment pas bon), à l'organisation au top pendant ces deux jours et à la gentillesse des bénévoles sur chaque ravito et durant toute l'épreuve.

Un superbe trail que je ne suis pas prêt d'oublier.











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